Actions de soutien pour l'Ukraine

Aide spontanée à des personnes souffrant de l’hiver et de l’occupation

La dernière semaine de février 2019 notre comité a organisé une aide destinée à quelques personnes souffrant du froid et de l’hiver dans la ville de Donetsk occupée par les séparatistes pro-russes.
Un ami rentrant d’ici dans l’est de l’Ukraine était prêt à porter les habits et chaussures en très bon état à quelques familles qui en avaient grand besoin dans cette ville. Leurs salaires, quand ils en touchent, sont si bas (entre 50 et 100€/mois) qu’ils ne suffisent plus pour vivre, puisque tout y est très cher et de mauvaise qualité.
Ce sont des membres de notre association ainsi que la Croix-Rouge de Villerupt (F) qui ont fait don de manteaux, vêtements et chaussures pour hommes, femmes et enfant.
La première semaine de mars, tout a pu être remis à ces nécessiteux.

 

Concerts et soirées littéraires

Concert de printemps

Programme:

1ère partie : orgue et violon

 

Liebster Jesu de J.G. Walther  (Daniel Pantaleoni)

Ach Gott und Herr de J.G. Walther  (Laura Pantaleoni)

2è récit de Cornet du 1er ton (Laura Pantaleoni)

Basse de tierce du 1er ton   de Lambert Chaumont (Laura Pantaleoni)

Récit de Louis Marchand (M.-P. Baumgartner-Sendron)

Chant de paix de Jean Langlais  (M.-P. Baumgartner-Sendron)

Greenleeves à 4 mains

– Temoignage de Oleksij Savkevich «la vie in Avdiivka sur la ligne de front » et présentation de projet de création d’un espace musical pour les jeunes in Avdiivka(Ukraine)

Concerto pour Une Voix (Saint-Preux) (Mariia Savkevich)

Miroslav Skoryk. Melodie in la-minor (Mariia Savkevich)

 

2è partie : Cantate

 

Quando l’alba in Oriente – Monteverdi

Laudate Dominum – Henri Dumont

Omnes Gentes – André Campra

Cantate Weinen, Klagen, Sorgen, Zagen – BWV 12 (extraits) – J.S. Bach

Gloria (extraits) – Vivaldi

La vache égarée – François Auguste Gevaert

L’Avertimento – Raynaldo Hahn

Interviews, articles dans les médias

Invitée à l’émission jeunes de radio ARA

Le 14 mars de 16 à 17h a été diffusée sur radio ARA une émission qui avait comme invitée Madame Olena Styazhkina historiene et écrivainne ukrainienne qui a fui la guerre dans l’est de son pays. Elle a été interviewée à l’occasion par Charel Schmitz et Bob Wagner, élèves du Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette (L).

Madame Styazhkina a répondu à leurs questions qui portaient sur son enfance lorsque l’Ukraine faisait partie de l’Union soviétique et sur les souvenirs nostalgiques de cette époque dans son pays. Comment a-t-elle vécu l’indépendance du pays au début des années 1990, qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Ils ont aussi voulu savoir ce qui différencie l’Ukraine de la Russie.

Mais c’est surtout le pourquoi de la guerre dans l’est du pays d’où Madame Styazhkina est originaire qui a intéressé les jeunes, de même que la question de savoir comment la population et les réfugiés internes vivent cette guerre au jour le jour. Une autre problématique soulevée lors de l’interview a été celle du rôle de l’enseignement de l’histoire en Ukraine après l’indépendance. Afin de compléter davantage ce propos, les élèves ont fait écouter au cours de l’émission une interview préenregistrée avec l’historien luxembourgeois Denis Scuto, qui demande à l’historienne Styazhkina quelle histoire est aujourd’hui enseignée en Ukraine, pays-tampon entre la Russie et l’Union européenne.

Conférences / débats / témoignages

Rencontre et témoignage à Villerupt (F)

Le dimanche 3 mars à 16h, une trentaine de paroissiens de St Pierre et St Paul de l’Alzette se sont retrouvés dans la Maison paroissiale de Villerupt-Cantebonne pour rencontrer et écouter le témoignage de notre invitée Madame Olena Styazhkina, historienne et écrivaine ukrainienne.

Olena a raconté comment elle a vécu l’occupation russe à Donezk, sa ville natale, et comment et pourquoi elle s’est décidée de fuir et d’aller habiter à Kiew.
Dans son récit, elle a essayé de raconter les faits historiques et de montrer comment le Mal et le Bien sont en lutte dans son pays et de démontrer comment la guerre est la concrétisation du Mal qui traverse l’histoire des hommes. La guerre est la cause de beaucoup de malheurs pour les hommes, les femmes et les familles qui se retrouvent sous les bombes et l’occupation. Olena a cherché de (faire) comprendre pourquoi l’Ukraine reste plutôt absente que présente dans le contexte européen. C’est surtout la période pluricentenaire sous les empires russes et soviétiques qui ont rendu l’Ukraine « invisible » comme pays indépendant. Les médias jouent évidemment leur rôle de (non)transmission dans ce contexte.
De nombreuses questions portaient sur le fait que la guerre du Donbass reste inconnue ici en France, que les médias n’en parlent pas, que la responsabilité de la Russie n’est pas claire et mal connue. Plusieurs personnes ont tiré des parallèles avec l’occupation allemande de la France lors de la Deuxième Guerre Mondiale et la façon dont les Français l’ont subie.
Après une heure et demie de témoignage et de réponses aux nombreuses questions posées autour du conflit tous ont été invités à partager un verre d’amitié et des gâteaux offerts par notre asbl.

Concerts et soirées littéraires

Soirée littéraire à la libraire Diderich

Le vendredi 1er mars 2019, à la librairie Diderich d’Esch-sur-Alzette, l’historienne et écrivaine ukrainienne Madame Olena Styazhkina a lu et commenté des extraits de son roman « Dans la langue de Dieu » paru dans l`«Anthologie du Donbass» ( traduit par Iryna Dmytrychyn) 2018, éditions L’Harmattan

La soirée débuta à 19 h. avec une morceau de Prokofieff, un compositeur ukrainien, joué au piano par Daniel Pantaleoni. Ce compositeur était originaire de la région du Donbass qui se trouve aujourd’hui en guerre et à laquelle était dédiée cette soirée littéraire.
Madame Olena Styazhkina est originaire de Donetsk et vit actuellement à Kiev. Elle est une refugiée interne. Elle s’est présentée en expliquant qu’elle a de la peine à croire que cela fait déjà plus de cinq ans que la guerre se déroule dans le Donbass ukrainien. C’est inconcevable pour elle que les tanks russes soient (encore) dans les rues et tirent sur les maisons, de même qu’il lui est inconcevable que des hommes viennent pour tuer d’autres d’hommes. En 2014, les amis d’Olena lui disaient que le problème c’était surtout que les Russes venaient dans le Donbass pour les tuer alors qu’eux les Ukrainiens ne voulaient pas tuer les Russes.

Tuer l’autre…

À partir de cette guerre, toute une littérature est née. Ainsi en 2018 une centaine de livres traitant du sujet de la guerre ont été publiés en Ukraine. Les questions traitées dans ces livres sont toujours les mêmes : quel est le prix de la liberté, quand finira cette guerre, mes proches seront-ils tués ? Les livres sont écrits soit en russe, soit en ukrainien. Alors que la question de la langue (russe ou ukrainien) n’est pas importante dans cette guerre, toute la littérature qui en résulte en est un fruit amer. Même s’il n’est pas certain qu’avec le temps cette littérature va trouver des lecteurs, elle fait désormais  partie de l’histoire ukrainienne.
Olena a ensuite lu un extrait de son livre « Dans la langue de Dieu » publié originairement en russe. Ce sont les éditeurs qui lui ont ensuite proposé de l’éditer aussi en langue ukrainienne pour que le roman prenne plus de valeur dans toute l’Ukraine.
Les héros de ce roman vivent pendant la première année de l’occupation. Ils ne sont ni ukrainiens ni russes. Ils vivent dans cette ville [quelle ville- laquelle?). L’un  des protagonistes arrive dans le but de tuer un autre personnage parce que depuis longtemps il désirait cela. Maintenant que la guerre est déclenchée, celle-ci lui permet de  passer à l’acte mais il réalise qu’il n’en est pas capable. C’est alors qu’il commence à parler et se demande qui est capable de tuer un autre homme. C’est là le sujet de cette histoire.
Olena a lu ensuite la première partie en ukrainien. Christian Welter, secrétaire de notre asbl, a lu la traduction française.

Après la traduction lue par Christian, Olena a décrit ses sentiments et le fait qu’elle soit toujours incrédule que cette histoire se déroule dans sa ville natale.
Enfin, Olena a proposé de lire quelques pages de son journal intime « Pays. Guerre. Amour » qu’elle a écrit pendant les premières semaines de la guerre. La traduction française a été réalisée par Christian Welter.

***

Est-il possible de tomber amoureux à une heure rigoureusement établie ? Par exemple, samedi à dix-neuf heures vingt heure de Moscou ?

Auparavant je pensais que l’heure de naissance des enfants écrite sur les bracelets des hôpitaux était une quelconque formalité médicale. Puis une amie m’a dit que cela a une importance pour les horoscopes. L’heure et les minutes, et pas seulement le jour et le mois. L’extrême variabilité dérive de cela. Le destin d’un homme dépend de comment le Soleil se trouve ou ne se trouve pas dans les périgées et dans les apogées.

Pour devenir fou pour de bon il faut accoucher.

Les chiffres sur le bracelet sont l’heure qu’indique avec exactitude l’arrivée de l’amour.

 

Cela n’arrive probablement pas à tous. Mais il y en a beaucoup qui se rappellent, savent.

Tu prends le petit dans les bras, tu le regardes hâtivement dans les yeux… et tu te perds. Tu plonges. Sans opposer aucune résistance tu plonges dans un bonheur sans bornes.

Puis, après, surviennent toutes ces pensées d’adulte sur le fait que les enfants signifient engagement et une fatigue infinie, qu’ils ne grandissent pas comme nous voudrions, qui ne seront pas reconnaissants et qu’il vaut donc mieux même pas s’y attendre, qu’entre couches et désinfectants on peut ne pas s’apercevoir de comment la vie passe et la vieillesse s’approche furtivement, que tu n’auras en échange même pas un morceau de pain et un verre d’eau, que les fils sont des traîtres et, quand bien même ils aimeront quelqu’un de manière inconditionnée, ils aimeront seulement leurs fils, nos petits-enfants…

Puis, après… les prophéties se réaliseront presque toutes, les espérances non. Presque aucune. Puis tout ne sera plus si intense, si clair, si propre, comme en ce premier jour. Mais celui-là restera de toute manière avec toi.

« Ocytocine, il s’agit seulement d’hormones, – dit un de mes amis médecin. – Pour les hommes tout est différent ».

C’est un bien, que pour eux tout soit différent. C’est pour cela qu’ils deviennent fous en se croyant Napoléon et Batman.

Et pourtant ma folie des grandeurs actuelle a des dimensions encore plus amples.

Samedi à dix-neuf heures vingt-deux j’ai pris dans mes bras l’Ukraine. Un long accouchement, vingt-trois années. Elle aurait pu ne pas naître.

 

Je l’ai prise dans mes bras, je l’ai regardée hâtivement dans les yeux et je me suis perdue. Ma petite, mon trésor, ma pauvre, unique fille… Quel stupide bonheur, le mien. Quelle joie…

Désormais les couches, la fatigue et l’irritation sont déjà passés. Parfois elle se comporte mal. Mais si nous donnions à l’adoption tous les enfants qui n’obéissent pas et qui crient, quel motif nous reste-t-il pour vivre ?

 

Voilà pourquoi je lui fais un bisou sur la tête, j’en respire le parfum. Je l’aime. Parfois elle me permet même de dormir.

La patrie est fille. Non pas mère.

Quelque chose de ce genre…

 

Mourir pour la liberté

Ensuite le public avait la possibilité de poser des questions auxquelles Olena à essayé de répondre. Elle fut interrogée quant à son choix linguistique. Elle expliqua que pour ce qui concerne les textes scientifiques et journalistiques, elle est plus à l’aise en ukrainien tandis qu’elle préfère la langue russe pour son œuvre littéraire. Elle admit utiliser le russe avec un certain remords en ces temps de guerre mais elle insista sur le fait que la langue russe n’est pas coupable des atrocités de la guerre.
Dans les territoires occupés de l’est de l’Ukraine, on peut théoriquement utiliser la langue ukrainienne mais en pratique elle n’est pas parlée. La langue ukrainienne n’y est même plus enseignée dans les écoles publiques.

Les prochaines questions portaient sur les raisons de la guerre et les possibilités de résoudre le conflit. Olena expliqua que les russes se voient comme les héritiers des grands empires russes et soviétiques et veulent récupérer toutes les terres qu’ils considèrent perdues. Mais les Ukrainiens veulent être libres. Pour l’instant, Olena ne voit pas de médiateurs possibles. Elle souligna que le conflit n’est pas un conflit ethnique entre russes et ukrainiens.
Elle expliqua que les gens du Donbass qui se tournent vers la Russie le font dans l’espoir que la Russie leur donne une certaine aisance matérielle tandis que les personnes qui se tournent vers l’Europe espèrent pouvoir se développer elles-mêmes selon les valeurs européennes.
Après les échanges entre Olena et le public, Mme Anne Diderich et M. Philippe Boisserie, les propriétaires de la librairie, invitèrent tous à continuer la discussion autour d’un verre de l’amitié qu’ils ont généreusement offert. Le président de l’asbl M.Claude Pantaleoni remercia la maison Diderich, le public, Madame Olena Styazhkina et la traductrice de la soirée Natalya Pantaleoni et Mr. Christian Welter pour la lecture française et la traduction de l’extrait du journal intime effectuée par ses soins.

Conférences / débats / témoignages

Notre invitée au 19ème Salon du Livre et des cultures du Luxembourg – Olena Styazhkina

Samedi 2 mars 2019 à 15h30

Salon du livre et des cultures de Luxembourg

salle 2è étage

« Ukraine dans la guerre et l’occupation de 2014 à 2019. »
Conférence donnée par l’historienne et écrivaine Olena Styazhkina

Olena Styazhkina est née en 1968 à Donetsk. Elle est historienne, docteur en sciences historiques, professeur de l’Institut National d’Histoire de l’Académie Nationale des Sciences d’Ukraine (Kiev). Elle est auteur de deux ouvrages scientifiques :  Les femmes dans l’histoire de la culture ukrainienne, deuxième moitié du 20e S. (2003), L’Homme de la province soviétique (2013). En tant qu’écrivaine et nouvelliste, elle est auteur de dix ouvrages dont les derniers (Pays. Guerre. Amour, 2014; Dans le langage de Dieu, 2016; Rozka, 2018) traitent de thèmes de la guerre actuelle en Ukraine. Elle coordonne le “Mouvement pour la fin de l’occupation, la réintégration et l’instruction” dans les territoires occupés de l’Ukraine de l’est. Elle est membre du PEN-Club d’Ukraine.

Découverte de lieux de conflits

Exposition sur la grande famine «HOLODOMOR», organisée par l’association «Échanges Lorraine Ukraine»

L’association « Echanges Lorraine-Ukraine » (ELU) a organisé du 5 au 8 février 2019 une exposition au Cloître des Recollets à Metz pour informer sur la famine que Staline avait ordonné d’organiser en Ukraine et dans la région du Kouban dans les années 1932-33. Des membres de notre comité sont allés sur place pour connaître cette réalité historique largement méconnue dans notre région.

Bien que le chiffre exact des morts ne soit jamais connu, les historiens pensent qu’environ 7,5 millions d’Ukrainiens sont morts pendant ces deux années des suites de l’impossibilité de se nourrir. Cette famine, ordonnée par Staline et le gouvernement soviétique, avait pour but de venir à bout de la résistance que les petits paysans ukrainiens opposaient à la collectivisation forcée soviétique de leurs terres et avoirs.
Sur vingt-deux tableaux, qui relataient divers aspects du Holodomor, les visiteurs pouvaient se faire une idée de l’ampleur de cette catastrophe humaine.

L’exposition fut clôturée par un discours du vice-président de l’association ELU, M. Bogdan Horiszny, qui remercia les nombreux invités de s’être déplacés pour visiter l’exposition. L’adjointe au maire de Metz, Madame Nathalie De Oliveira, rappela que le Holodomor doit rester présent dans la mémoire des hommes mais qu’il ne faut pas oublier que le peuple ukrainien continue de souffrir aujourd’hui par l’occupation et la guerre dans le Donbass.

Conférences / débats / témoignages

Le CCFD Terre Solidaire et ses Semeurs de Paix

L’équipe locale de Villerupt-Audun du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) invitait ses adhérents le dimanche 3 février 2019, de 14h30 à 17h au Centre Belardi à Cantebonne, à sa traditionnelle rencontre pour la Chandeleur.

Le comité de notre asbl « Pour la Paix et contre la Guerre » a décidé de se joindre à cet évènement parce que les populations sont affamées par les conflits armés là où ils sévissent. En Europe c’est le cas p.ex. en Ukraine de l’est dans les territoires occupés par les séparatistes pro-russes.
Madame Emma Tresse, animatrice de l’éducation à la Citoyenneté, interpella d’abord avec une vidéo sur l’engagement des équipes du CCFD en Afrique auprès des communautés musulmanes et chrétiennes pour les aider à se rencontrer et à se connaître. Le but de ces rencontres étant de prévenir des conflits futurs.
Au travers d’un jeu, toutes les personnes présentes pouvaient ensuite s’exprimer sur des solutions à prendre en cas de conflits déterminés.

Conflits armés – causes de la faim

Cette année, le CCFD a mis l’accent aussi sur les conflits armés comme causes de crises alimentaires.
Sur l’affiche de l’organisation on pouvait lire que « 60% de la population qui souffre de la faim vit dans des pays qui subissent des conflits armés. (…) soit 489 millions sur 821 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde ».
M. Roméo Pasquarelli de l’équipe locale remercia tous en rappelant que l’année 2018 la collecte pour le Carême a rapporté 1.267 € et le bénéfice des crêpes a été de 131€.
L’après-midi se termina en dégustant des crêpes faites maison accompagnés d’un café solidaire et équitable. L’argent est destiné à soutenir des projets du CCFD.

 

Découverte de lieux de conflits

Visite du camp de concentration de Thil (F) et de la Mine de Tiercelet (F) lieu de fabrication des V1 (1944)

Le samedi 26 janvier 2019, le comité de notre asbl a visité à Thil, en France, à huit kilomètres d’Esch-sur-Alzette, avec douze élèves, membres de l’association, le site où se trouvait en 1943-44 un camp de concentration allemand.

Sur le chemin du Souvenir qui monte du parking à la Crypte, on peut voir des sculptures qui représentent l’homme martyrisé par la barbarie du camp. Dans la Crypte, le maire-adjoint, M. Gino Bertacco, nous expliqua les raisons pourquoi les Allemands avaient érigé en 1943 ce camp et pourquoi il a été abandonné en septembre 1944.
Ensuite, nous avons visité la Mine de Tiercelet (ouverte de 1885 à 1945) où le responsable, M. Daniel Pascolini, nous expliquait comment les détenus du camp venaient y travailler chaque jour ensemble avec des femmes prisonnières soviétiques. Tous les travaux étaient destinés à construire les pièces de la bombe V1.

Cliquez ici pour lire le compte-rendu détaillé de notre visite à Thil (F)

Sculptures et Crypte du Souvenir

À partir du parking à l’entrée du site, en écoutant les explications du maire-adjoint, nous sommes montés par le chemin du Souvenir jusqu’à la Crypte, qui recueille tout ce qui a été retrouvé prouvant l’existence du camp de concentration. Sur ce chemin des artistes ont placé, à partir des années soixante-dix du 20e siècle, des sculptures représentant la barbarie qui s’y est déroulée.
Devant la Crypte M. Bertacco et M. Morello nous ont expliqué comment ce camp fut construit, dès le début de l’année 1943, de façon à ce qu’il ne soit pas visible par les habitants vivant dans les alentours. Et comment les Allemands l’ont quitté rapidement lorsque les Américains approchaient sur Longwy en septembre 1944. Pendant l’occupation allemande, les habitants de Thil qui étaient de nationalité française s’étaient réfugiés en Gironde, alors que les habitants d’origine italienne étaient restés sur place. Beaucoup d’Italiens ont travaillé dans la Mine avec les prisonniers. Mais les habitations des Français ont été dérobées pendant leur absence. Quand ces gens revinrent de Gironde après la libération de Thil, ils montèrent au camp où ils arrachèrent et s’emparèrent de tout ce qui était en bois. Tout le bois a donc servi à la population civile pour se chauffer après la guerre. C’est la raison principale pour l’absence de toutes traces de l’existence de ce camp. Seuls deux poteaux de l’ancien portail qui ont été retrouvés se trouvent aujourd’hui à l’entrée de la petite esplanade devant la Crypte. C’est aussi ici que se trouve une sculpture impressionnante représentant un détenu, pris dans des barbelés, et tombant ou essayant de se relever. Elle est l’œuvre d’élèves du Lycée Jean Macé de Villerupt qui l’ont offert au site en 1978.

Les détenus qui mouraient dans le camp ou dans la mine étaient brûlés à l’air libre avec du pétrole devant l’entrée de la Mine sur des traverses de rail en bois. La ventilation du courant d’air venant de la Mine entretenait le feu. Mais comme l’odeur se sentait loin dans la ronde, le responsable nazi, le commandant Eugen Walter Büttner, demanda de les faire brûler sur des fagots de bois dans la colline au-dessus du camp. Une croix blanche derrière la Crypte indique le lieu où cela se passait. Mais comme l’odeur se sentait toujours dans les environs, le commandant y fit apporter un four qui servait à l’abattoir de la ville de Villerupt pour y brûler les restes des animaux. Il fut installé non loin du lieu où les corps avaient été brûlés auparavant. Mais comme la fin de la guerre approchait pour cette région, par l’avancée des Américains à l’ouest, seulement deux ou trois détenus y auraient été brûlés selon le maire-adjoint.

A l’intérieur de la Crypte, M. Bertacco nous montra sur une maquette comment le camp était disposé. Celui-ci a été reconstruit à partir de photos aériennes qui avaient été prises par les Alliés. D’un côté du camp vivaient les Allemands et de l’autre, alignés en files par deux, les huit baraquements contenant chacun une centaine de détenus. Leur nombre était contrôlé régulièrement chaque jour par la pierre que chaque prisonnier devait prendre le matin sur son chemin jusqu’à la mine de Tiercelet pour la déposer le soir, au retour, devant sa baraque. Dans la crypte un dessin fait par un détenu montre les détenus descendant vers la Mine avec leurs habits gris rayés de blanc et tenant une pierre. L’habit original d’un détenu que l’on peut voir à l’intérieur de la Crypte a été offert après la guerre par un Luxembourgeois qui avait été détenu au camp.

Fabriquer les bombes V1

Ces prisonniers du camp étaient surtout des ouvriers qualifiés : électriciens, machinistes, ajusteurs, tourneurs, fraiseurs etc. Ils étaient prévus pour l’aménagement de la mine pour y fabriquer les pièces pour les bombes allemandes V1. Quand un détenu mourait, le commandant SS du camp Büttner le fit remplacer par un détenu qui venait du camp de Natzweiler-Struthof en Alsace.

Pour visiter la mine où les prisonniers du camp de Thil et les prisonnières soviétiques du camp d’Errouville allaient travailler chaque jour, nous nous rendîmes en voiture dans la localité de Thil où se trouve l’entrée de la mine de Tiercelet. Ici c’était M. Daniel Pascolini, responsable pour la visite avec les bénévoles Alain Fioritti, Dominique Thénière et Brice Morello qui nous firent visiter la partie de la Mine ouverte au public.
A l’entrée deux plaques, une écrite en français l’autre en russe, remémorent les travaux forcés des femmes soviétiques prisonnières, mortes et ensevelies à l’intérieur de la mine.
C’étaient les détenus du camp de concentration de Thil qui descendaient chaque jour pour exécuter à l’intérieur les travaux forcés.
Munis de casques, les guides nous ont conduit à l’intérieur de la mine pour nous expliquer comment les travaux s’y faisaient. A plusieurs endroits, on peut voir des objets retrouvés au fond de la mine et qui témoignent de la présence des prisonniers, des prisonnières et des gardes SS (abréviation pour « Schutzstaffel » – escadron de protection) de la division TODT (un groupe de génie civil et militaire du Troisième Reich).
Au pied d’un grand éboulement, sur lequel se trouve une croix orthodoxe, M. Pascolini nous expliqua qu’à cet endroit vingt-sept femmes soviétiques ont été ensevelies (et le sont toujours) en un seul jour alors qu’elles construisaient la paroi en béton. Une bétonnière de la firme allemande Regulus a été trouvée au fond de la mine et tirée dans la partie haute.
Bien que des pièces de V1 aient été construites au fond de la mine, aucune de ces bombes n’est sortie achevée des ateliers souterrains. Malheureusement, il n’est pas permis au public de descendre jusqu’au point où ces V1 étaient construits, parce que le chemin n’est (pas encore) ni sécurisé ni balisé.

 

Actions de soutien pour l'Ukraine

Action de sensibilisation et vente de gâteaux au Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette au profit de Ljuba ZARECKAJA

Au cours du mois de décembre 2018 ainsi que pendant la deuxième semaine du mois de janvier 2019, des responsables de notre asbl ont eu la possibilité d’expliquer pendant l’heure du cours « Vie et Société » sur une douzaine de classes du Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette les buts de notre association « Pour la Paix et contre la Guerre ».
La guerre dans l’est de l’Ukraine était aussi au centre de l’exposé.

Pendant cette heure de sensibilisation et d’information nous avons expliqué pourquoi et comment nous voulons soutenir et aider Ljuba Zareckaja qui vit actuellement à Donezk, ville occupée par les séparatistes pro-russes. Cette femme est une historienne qui ne peut plus enseigner à l’université de cette ville où l’histoire est réécrite par les nouveaux maîtres. Lors d’un contrôle à la frontière avec l’Ukraine, des soldats lui ont volé sa poche contenant argent, ses papiers d’identité ainsi que ceux de sa fille.

C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une action de solidarité auprès des élèves du Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette pour l’aider à sortir des territoires occupés, à faire les démarches nécessaires auprès des autorités ukrainiennes afin d’obtenir de nouveaux papiers d’identité et pour essayer ensuite de trouver un emploi qui lui permette de vivre avec son enfant. Ceci n’est malheureusement pas le cas pour le moment, puisque toutes les deux vivent bien en dessous du seuil de survie et de pauvreté.

Du 8 au 22 janvier, une soixantaine d’élèves ont apporté bénévolement des gâteaux et des muffins qui ont été vendus pendant les pauses aux enseignants et aux élèves. Cette vente a rapporté quelque 700 € que nous ferons parvenir intégralement à Ljuba Zareckaja au fur et à mesure qu’elle fait ses déplacements dans les territoires libres et entreprend les démarches pour acquérir de nouveaux papiers d’identité et un travail qui lui permette de vivre décemment.

 

Actions de soutien pour l'Ukraine

Marché de Noël au Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette

Notre asbl a été présente le 17 décembre 2018 au Marché de Noël (Chrëschtmoart) organisé au Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette. C’était une bonne occasion pour discuter avec des visiteurs intéressés par les questions de paix et des conflits armés.
Certains ont participé à notre quiz qui demandait la remémoration des moments-clés des grands conflits du 20è siècle en Europe.
La vente de confitures et de biscuits faits maison ainsi que quelques dons contribuent à soutenir nos projets d’aide aux victimes de la guerre en Ukraine de l’est.
Quelques visiteurs et étudiants ont décidé de soutenir nos actions en devenant membres.