Catégorie : Interviews, articles dans les médias
22 juin 2022 : Émission sur Radio Jerico Moselle (18/19) de Thierry Georges avec Mme Galia Ackerman sur le régime de Poutine et la guerre en Ukraine.
18 juin 2022 : Conférence avec la journaliste, historienne et spécialiste de la Russie et des pays post-soviétiques Madame Galia Ackerman : « Comprendre la Russie de Poutine et la guerre en Ukraine ». À lire l’article du journaliste Jérôme Quiqueret au Tageblatt le 22/23 juin.
13 mai 2022: 3è émission à radio Jericho Metz avec réfugiés accompagnés par Ad Pacem
5 mai 2022: 2ème émission à radio Jericho Metz avec réfugiés accompagnés par Ad Pacem
5 mai 2022 : Emission radio de Amir Noah Edvin, Ukrainienne interviewée sur la guerre
28 avril 2022: 1ère émission à radio Jericho Metz avec réfugiés accompagnés par Ad Pacem
14,15,16 mars 2022: série de trois articles au quotidien tageblatt d’une famille de réfugiés accueillie par Ad Pacem
8 mars 2022 : RCF Jerico Moselle – interview au 18/19 de Natalya et Claude Pantaleoni par Thierry Georges
26 février 2022 : interview accordée au journal Républicain Lorrain (F)
26 février 2022 : interview accordée au journal Tageblatt (L)
Graffiti émission pour jeunes à radio ARA : Le Musée Guerre et Paix (Novion-Porcien) ; Marche pour la paix d’Anselmo Malvetti
Le 17 juillet 2019, lors de l’émission Graffiti sur les ondes de radio ARA, Max Bartholmé et Anselmo Malvetti, un étudiant actuel et un ex-étudiant du Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette et tous les deux membres de notre association, ont raconté ce qu’ils ont retenu de leur visite le 6 juillet au Musée Guerre et Paix à Novion-Porcien, près de Sedan dans les Ardennes françaises. Dans la deuxième partie de l’émission, Anselmo a expliqué son projet de marcher cet été, depuis le Lac Léman jusqu’à la Méditerranée, au profit des victimes de la guerre dans l’est de l’Ukraine. La technique était assurée par Adrien Ries, la modération par Claude Pantaleoni.
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Ce qui a le plus marqué Max et Anselmo, c’est le côté didactique clair et facilement compréhensible de la visite guidée. On y explique bien pourquoi et comment sont liées entre elles les trois grandes guerres de 1870, de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945. Les différentes étapes du parcours à l’intérieur du musée montrent les acteurs principaux qui mènent à la guerre. Et surtout, comment les soldats meurent pour des causes nationales et nationalistes qui leur sont dictées ou qu’ils sont forcés de défendre jusqu’à la mort. Pour les trois guerres, le musée se focalise avant tout sur les nations française et allemande comme ennemis principaux. Mais c’est aussi, parce que le musée veut montrer combien les populations des Ardennes françaises ont souffert pendant ces trois guerres.
Les jeunes insistent sur le fait que le musée montre bien les changements dans l’art de mener la guerre qui se développent en Europe dans l’arc de soixante-dix ans (entre 1870 et 1945) : c’est le cas pour les changements des uniformes, les innovations des armes, l’importance des déplacements motorisés, la propagande et la fabrication industrielle des armes.
À chaque fois, les frustrations des vaincus amèneront ces derniers à chercher vengeance et à récupérer des territoires perdus dans la guerre précédente. La visite du musée aide à comprendre le lien entre ces trois conflits majeurs de notre Grande Région.
Dans la dernière partie de l’émission, Anselmo Malvetti explique son projet de marcher pour la paix de fin juillet à fin août 2019. Ayant découvert récemment le plaisir de photographier de beaux paysages et de sentir une liberté personnelle en marchant dans les montagnes, il veut joindre l’agréable à l’utile. C’est pourquoi, il veut marcher à partir du Lac Léman jusqu’au bord de la Méditerranée. Il veut montrer aussi qu’il y a des jeunes qui ne le peuvent pas, parce que leur pays est en guerre ou est occupé militairement, comme c’est le cas en Ukraine de l’est. Les meilleures photos qu’il rapportera de cette marche pour la paix serviront pour faire un calendrier qui sera vendu en fin d’année au profit des victimes de la guerre dans l’Ukraine de l’est. Chacun peut suivre Anselmo sur son parcours en se connectant sur Instagram (eefalt@photography) ou sur Facebook (@eefaltontour).
Une nouvelle guerre est-elle possible en Europe ?
Robert Goebbels, membre du parti ouvrier socialiste luxembourgeois, ancien ministre luxembourgeois et membre du Parlement Européen pendant 15 ans, a été l’invité de l’émission « Graffiti » du 23 mai 2019 sur Radio ARA. L’interview a été menée par Charel Schmitz, étudiant au Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette. L’étudiant Bob Wagener assurait la partie technique. Les deux étudiants sont également membres de notre association qui œuvre pour la Paix et contre la guerre en Europe. L’invitation de l’homme politique faisait suite à deux articles qu’il avait publiés au Tageblatt en 2018 et 2019, où il prévoit un futur politique difficile pour le vivre ensemble des Européens. Il y explique aussi les différents problèmes politiques et sociétaux qui peuvent mener à une nouvelle guerre en Europe et/ou à un nouveau conflit mondial.
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Pour Robert Goebbels il est aujourd’hui improbable que les nations qui font partie de l’Union européenne se fassent la guerre. Cette Union est le fruit des efforts entrepris après la 2ème Guerre Mondiale pour former un projet de paix européen. C’est un acquis à défendre et à préserver. Mais, selon l’ancien eurodéputé, des questions importantes comme les finances où l’entrée en guerre d’un pays de l’Union restent du ressort des différents États. L’UE n’a pas d’emprise sur ces registres importants. En outre, toute paix ne peut se faire en Europe qu’avec l’accord et la collaboration du Parlement européen, au sein duquel les grandes familles politiques doivent s’accorder.
M. Goebbels répète à plusieurs reprises durant l’interview qu’il constate aujourd’hui des situations analogues aux temps avant les deux Guerres Mondiales, surtout avant la Première. Comme lors du meurtre du prince-héritier d’Autriche-Hongrie en 1914, il estime qu’un accident de ce genre reste possible et qu’il peut déclencher un nouveau conflit. Par contre, une agression militaire d’un pays européen envers un autre est exclue d’après lui.
Europe déchirée à l’est
Interrogé sur la signification d’une phrase d’un de ses deux articles « la 1ère Guerre Mondiale n’est pas encore gagnée », M. Goebbels explique qu’il veut dire par làque l’humanité n’a jusqu’à présent pas établi une vraie paix sur cette terre. Aussi voit-il « renaître » l’ancien antagonisme qui opposait le bloc soviétique et le monde occidental, alors qu’avec la chute du Mur de Berlin le monde occidental croyait que c’en était fini avec cette déchirure qui divisait l’Europe en deux camps adverses. C’est le cas de la Pologne et de la Hongrie qui privilégient leurs propres intérêts économiques et purement nationalistes (profiter p.ex. de la manne pécuniaire de l’UE) au détriment d’une politique solidaire et sociale au sein de l’Union européenne. C’est pour M. Goebbels le retour à une situation du 19e siècle où les Etats-nations se confrontaient. Le cas le plus alarmant est cependant celui du Royaume-Uni qui a décidé de quitter l’UE avec le Brexit. M. Goebbels voit dans cette UE le seul rempart contre les « lois » qu’aimeraient dicter aux peuples européens les géants économiques comme Google, Microsoft, etc. Seule l’UE serait capable d’exiger et d’imposer des règles de bonne conduite. L’invité marque donc son désaccord avec tous les partis politiques qui voudraient une Europe des nations et des nationalismes. Cette Europe mènerait vers de nouvelles guerres, comme l’avait bien dit François Mitterrand, l’ancien président français. Donner tout le pouvoir à un Salvini ou à un Orban n’est pas la voie à suivre. L’Europe doit pouvoir parler d’une seule voix, aussi en ce qui concerne les nouvelles migrations et les réfugiés des guerres qui doivent pouvoir bénéficier de nos solidarités européennes. Pendant les années qui ont suivi la 2ème Guerre Mondiale, l’Europa a réussi à intégrer vingt-cinq millions d’immigrants. Pourquoi ne réussirait-elle pas aujourd’hui à en intégrer un million ?
Désintérêt démocratique – nouvelle guerre
Une autre menace pour la paix en Europe, M. Goebbels la voit dans le désintérêt de beaucoup d’Européens pour aller voter et prendre position sur les questions qui les concernent. Un tiers des Britanniques n’a pas voté lors du Brexit, ce qui n’est pas une bonne évolution pour la démocratie en Europe. Mais ce désintérêt de beaucoup d’Européens est aussi le résultat d’hommes et de femmes politiques qui ne savent pas parler aux électeurs et électrices de ce qui les concerne.
Interrogé sur les occupations de territoires de la Russie de Putin en Géorgie, Moldavie et l’Ukraine, M. Goebbels estime que c’est un réflexe de défense de ce pays autocrate devant l’avancée de l’Otan dans les pays de l’est de l’Europe.
En définitive, la paix ne peut se maintenir en Europe que s’il y a respect des libertés des uns envers les autres. L’acquisition de toujours plus d’armes en Europe n’est pas une bonne chose, car cela peut mener à des conflits militaires. S’il doit y avoir une 3ème Guerre Mondiale, elle se jouera pour M. Goebbels ou bien dans le cyberspace ou bien dans l’espace (guerre entre satellites) ou sur le fond des mers avec la destruction des fibres qui véhiculent toutes les informations qui font tourner nos économies. Ce serait alors la fin de notre civilisation.
Interview à Radio Jerico Metz
Invitée à l’émission jeunes de radio ARA
Le 14 mars de 16 à 17h a été diffusée sur radio ARA une émission qui avait comme invitée Madame Olena Styazhkina historiene et écrivainne ukrainienne qui a fui la guerre dans l’est de son pays. Elle a été interviewée à l’occasion par Charel Schmitz et Bob Wagner, élèves du Lycée de Garçons d’Esch-sur-Alzette (L).
Madame Styazhkina a répondu à leurs questions qui portaient sur son enfance lorsque l’Ukraine faisait partie de l’Union soviétique et sur les souvenirs nostalgiques de cette époque dans son pays. Comment a-t-elle vécu l’indépendance du pays au début des années 1990, qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Ils ont aussi voulu savoir ce qui différencie l’Ukraine de la Russie.
Mais c’est surtout le pourquoi de la guerre dans l’est du pays d’où Madame Styazhkina est originaire qui a intéressé les jeunes, de même que la question de savoir comment la population et les réfugiés internes vivent cette guerre au jour le jour. Une autre problématique soulevée lors de l’interview a été celle du rôle de l’enseignement de l’histoire en Ukraine après l’indépendance. Afin de compléter davantage ce propos, les élèves ont fait écouter au cours de l’émission une interview préenregistrée avec l’historien luxembourgeois Denis Scuto, qui demande à l’historienne Styazhkina quelle histoire est aujourd’hui enseignée en Ukraine, pays-tampon entre la Russie et l’Union européenne.