Vitalij Pichugov continue ses etudes en biologie, Il nous a ecrit: » Depuis trois ans, je vis à Kropyvnytskyi et ma ville natale de Kramatorsk me manque beacoup. Et pour la troisième année, je fais mes études à distance avec succès. Bien que l’étude de la biologie soit très difficile, j’ai appris à organiser mon temps et mes études.
Dans notre faculté, les étudiants doivent souvent faire des recherches de façon autonome sur des sujets nouveaux. Pour cela il est indispensable de lire des articles scientifiques et préparer des séminaires.
J’ai suivi diverses formations, comme celle du 26 septembre 2024 au 28 octobre 2024 où dans un cours pratique intitulé « RNA-seq data analysis: from transcripts to biological interprétations », j’étais impliqué dans un projet en ligne du réseau de projets Coursera « Data Analysis Using Pyspark ».
En outre, dans le cadre du programme Ukraine Digital, proposé par l’Office allemand d’échanges universitaires du 1er janvier 2024 au 1er septembre 2024, j’ai suivi le cours en ligne « Microscopy and Instrumental Methods in Biology » destiné à des étudiants qui veulent maîtriser les méthodes modernes de structure et d’étude des interactions des molécules biologiques et leur visualisation. J’ai reçu des certificats pour ma participation à ces événements.
Je suis très reconnaissante à toute l’équipe d’Ad Pacem pour son soutien financier et moral! Votre aide m’est précieuse. Je veux poursuivre mes études pour servir la protection de l’environnement à l’avenir. »
Du vendredi 29 novembre au dimanche 22 décembre 2024 l’association Ad Pacem servandam – Pour la Paix et contre la guerre asbl. a été présente au Marché de Noël de Differdange avec la location d’un chalet. On pouvait y acheter diverses décorations pour l’Avent, Noël et les Fêtes de Fin d’année. Ces décorations étaient réalisées par une femme ukrainienne dont la famille a fui le Donbass en 2015, suite à l’invasion russe pour s’installer dans l’Ouest de l’Ukraine.
Envoyée à partir du Luxembourg le 19 novembre 2024 notre aide (six boîtes en carton) a été réceptionnée par notre coopératrice le 26 novembre 2024 à l’hôpital de Kharkiv. L’envoi contient des pansement de diverses dimensions, plusieurs kits postopératoires, des masques chirurgicaux, quelques orthèses et des tubes et cathéters pour alimentation entérale.
Le mardi 19 novembre 2024 Claude Pantaleoni, président de l’association, a reçu un chèque de 2.000 € de la part du comité du Syndicat National des Enseignants SNE/CGFP, au siège à Luxembourg-Bonnevoie.
L’argent est destiné pour des projets d’aide humanitaire que l’association finance en Ukraine auprès des centres « Misto Dobra » (Tchernivtsi) et le « Refuge pour mères et enfants » (Ivano-Frankivsk) qui accueillent des victimes de la guerre.
Sur la photo (de g. à d.) : Gilles GLESENER (secrétaire général), Patrick REMAKEL (président), Claude PANTALEONI, Claude RIES, Vanessa SCHETGEN (1ère vice-présidente), Christian KOHNEN
Lubomir un enfant issu d’une famille de réfugiés du Donbass, a dû être hospitalisé ces deux jours à l’hôpital de Dnipro, pour subir une opération urgente en raison d’une inflammation aiguë des sinus. L’opération a été payée par Ad Pacem servandam.
Envoi de Luxembourg et réception au Centre réfugié de Ivano Frankivsk de matériel médical (chaise toilette, deux déambulateurs, plusieurs paires de béquilles), et des vêtements et chaussures pour l’hiver.
Notre coopérant achète et livre avec l’argent obtenu par la vente des calendriers 2024 les médicaments dont l’hôpital psychiatrique à Vorzel (Ukraine) a besoin.
Visite de Natalya à l’hôpital de Vorzel. Ce jour-là a eu lieu la remise des médicaments nécessaires aux thérapies et achetés peu avant. Tous les médicaments achetés ont été payés avec le bénéfice de la vente du calendrier 2024
Ces jours-ci, notre vice-présidente Natalya a pu rencontrer à Kyiv trois anciens détenus du camp de concentration ‘Izolyaziya’ à Donetzk : Andrij Kochmuradov, Vitalij Sokolov et Valerij Matjuschenko . Ce camp est géré par les forces d’occupation russes dans le Donbas occupé. Les tortures régulières y sont monnaie courante. Valerij Matjushenko n’a été libéré qu’au début du mois de juillet 2024 dans le cadre de l’échange de prisonniers. Après les tortures, tous trois, ainsi que l’épouse d’Andrij Kochmuradov Olena Lazareva, souffrent de graves problèmes de santé au niveau des articulations, de troubles dentaires, cardiaques et circulatoires, entre autres. Ils reçoivent un soutien financier d’Ad Pacem pour les traitements médicaux et l’achat de médicaments.
Kochmuradov et Sokolov ont indiqué que le fait d’avoir été en prison leur posait de gros problèmes dans leur recherche d’emploi. Les employeurs sont découragés et acceptent mal le fait qu’ils aient été des prisonniers politiques, même s’ils ont été déclarés innocents par la suite par les tribunaux ukrainiens. Sokolov travaille désormais comme gardien, Kochmuradov n’a toujours pas de travail.
Lettre de Valerij Matjuschenko:
Le 15 juillet 2017, M. Valeriy Mykolayovych Matyushenko a été enlevé par des agents du « Ministère de la sécurité de l’État » (FSB) de la soi-disante Republique populaire de Donetsk (RPD). Il a été condamnéà 10 ans de prison et a passé 7 ans en captivité. Il a été libéré lors d’un échange le 28 juin 2024. Voici son récit:
« Je soussigné, Valeriy Mykolayovych Matyushenko, né en 1965, Ukrainien, résidant à Komsomolske, district de Starobeshevo, région de Donetsk, suis marié et père d’un fils. Le 15 juillet 2017, j’ai quitté mon appartement pour rejoindre ma femme, qui se trouvait à l’école où notre fils était inscrit, préparant la classe pour la prochaine année scolaire. J’ai ouvert ma voiture et à ce moment-là, j’ai vu un minibus Volkswagen blanc avec quelques personnes à l’intérieur. Alors que je m’apprêtais à partir, quatre hommes se sont approchés de moi, m’ont menotté les mains et m’ont mis un sac en plastique sur la tête. Ils m’ont traîné dans le minibus et m’ont emmené quelque part. Je me suis retrouvé dans une pièce et on m’a dit que j’étais soupçonné d’espionnage pour l’ Ukraine. J’étais dans le « DPR MGB » (FSB). La chambre de torture d’IZOLYATSIA. Il y avait beaucoup d’autres personnes dans cette prison ou camp de concentration. On m’a d’abord jeté dans une petite pièce. Elle n’avait pas de fenêtre et mesurait environ un mètre sur deux. Je ne peux pas dire combien de temps j’y suis resté. Il y avait une lumière allumée en permanence et il y avait une caméra de surveillance. Ensuite, j’ai été transféré au sous-sol. Dans ce sous-sol il faisait froid. On me donnait à manger deux fois par jour, à 7h00 et à 19h00. Ils m’ont donné des céréales bouillies sans pain. Environ trois jours plus tard, à deux heures du matin, on m’a fait sortir de la cellule et trois hommes ont commencé à me battre. Je ne peux pas dire combien de temps ils m’ont battu. Puis ils m’ont traîné dans un autre sous-sol. Là, ils m’ont branché des fils électriques et ont commencé à me torturer avec des décharges électriques. Après cela, ils m’ont ramené dans la cellule. J’ai eu les dents cassées, trois côtes brisées et j’ai dormi assis pendant plus d’un mois. Les coups ont continué presque tous les jours. Or, j’ai une maladie depuis l’enfance: Je souffre du syndrome de Gilles de la Tourette, qui s’est aggravé après les tortures. Sur le plan nerveux, j’ai développé des problèmes à ma thyroïde. Le travail acharné m’a causé une hernie inguinale, qui a été opérée après mon retour.
J’ai eu besoin de prothèses dentaires. Après les tortures et les interrogatoires, j’ai été condamné par le « tribunal militaire de la RPD » à 10 ans de régime strict pour espionnage en faveur de l’Ukraine. Je suis resté dans cet « isolement » pendant dix mois. Puis j’ai été transféré au centre de détention provisoire de Donetsk. Après trois semaines au centre de détention provisoire, j’ai été transféré à la colonie de haut régime n° 32 à Minsk où j’ai été détenu jusqu’au 28 juin 2024, date à laquelle j’ai été libéré. Le 28 juin 2024, je suis arrivé à Kiev en hélicoptère. J’ai été immédiatement emmené de l’aéroport à l’hôpital régional, où je suis resté deux semaines. Je suis maintenant dans un autre hôpital depuis un mois pour obtenir mon certificat d’invalidité. J’ai beaucoup de problèmes, y compris des problèmes financiers. Je demande à votre association si c’est possible de m’aider financièrement à rétablir ma condition physique et pour l’achat des médicaments qui sont nécessaires. Cordialement!”
Réception par Madame Ponomarenko, la responsable de l’hôpital psychiatrique de Vorzel (Ukraine), des médicaments qui ont été achetés grâce à un don du Kiwanis Club Luxembourg
Visite de notre vice-présidente Natalya à « Misto dobra » – City of goodness à Chernivtzi.
La rencontre prévue avec la fondatrice de « Misto Dobra » a malheureusement été annulée. En effet, le jour précédent, l’hôpital pour enfants « Ochmadit » a été touché par un missile russe à Kyiv. Deux enfants du foyer « Misto Dobra » s’y trouvaient justement pour subir une opération oncologique. La fondatrice, Mme Marta Levchenko, a donc dû se rendre d’urgence à Kyiv. Avec une collaboratrice de Mme Levchenko, Natalya a pu visiter l’ensemble du centre « Misto Dobra ». Ce centre accueille de nombreux enfants provenant de foyers évacués d’Odessa et de Mykolajiv (sud de l’Ukraine). Le foyer dispose de salles de rééducation pour les enfants malades et handicapés et d’un service de soins palliatifs. Avec l’aide financière d’Ad Pacem, des tuyaux de trachéotomie et de gastrostomie ainsi que des cathéters y ont été achetés. Un ordinateur et un moniteur ont également été achetés pour surveiller l’état d’un enfant gravement malade pendant son transport à l’hôpital.
Visite par notre vice-présidente Natalya dans un refuge pour mères et enfants à Ivano-Frankivsk (Ukraine occidentale).
Sur les 37 femmes et enfants qui vivent actuellement dans le refuge, trois sont des réfugiés internes de l’est et du sud de l’Ukraine. Parmi eux se trouvent également des victimes de viols commis par les soldats russes.
Le foyer offre surtout un toit aux femmes qui ont des enfants en bas âge et qui n’ont pas la possibilité de payer un loyer. Les femmes obtiennent un travail dans une exploitation d’élevage de poulets et les enfants peuvent aller à l’école et au jardin d’enfants. Les enfants plus petits sont pris en charge au foyer. Dès que la situation financière des femmes s’améliore, elles louent un appartement de manière indépendante. Dans les cas où les femmes et/ou leurs enfants souffrent de maladies, de handicaps ou de traumatismes de guerre, le séjour au foyer n’est pas limité dans le temps.
En raison des constants tirs de missiles russes, le réseau énergétique ukrainien fonctionne très mal. L’électricité est coupée plusieurs heures par jour. C’est pourquoi l’achat d’une station de recharge électrique était d’une importance capitale pour ce foyer. Ad Pacem a financé l’achat d’une telle station d’accumulateurs. Celle-ci a été installée dans le foyer fin août 2024.
Envoi depuis Luxembourg de 2 chaises-toilettes, 1 chaise-roulante et plusieurs paires de béquilles pour le Centre de réfugiés internes à Dnipro. Le matériel a été réceptionné le 28 juin.
Envoi depuis le Luxembourg de médicaments et de matériels (nourritures enterales pour blessés de guerre, cathéters, pansements anti-septiques, sets postopératoires, masques et vestes pour chirurgiens) pour l’hôpital de Kharkiv.
Notre envoi a été réceptionné à l’hôpital le 18 juin.