Sur l’invitation de l’asbl « Ad pacem servandam » (Pour la Paix et contre la guerre), l’historienne et écrivaine ukrainienne, Madame Olena Styazhkina, était du 1er au 3 mars 2019 au « Salon du Livre et des Cultures » à Luxembourg. Le 2 mars, elle y a donné une conférence documentant l’invasion et l’occupation par les forces russes des villes ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk dans l’est du pays. Les deux comptes rendus qui suivent retracent cette conférence le plus fidèlement possible.
Sur l’invitation de l’asbl « Ad pacem servandam » (Pour la Paix et contre la guerre), l’historienne et écrivaine ukrainienne, Madame Olena Styazhkina, était du 1er au 3 mars 2019 au « Salon du Livre et des Cultures » à Luxembourg. Le 2 mars, elle y a donné une conférence documentant l’invasion et l’occupation par les forces russes des villes ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk dans l’est du pays. Les deux comptes rendus qui suivent retracent cette conférence le plus fidèlement possible.
Vous pourrez faire parvenir vos éventuelles questions à Mme Styazhkina via notre formulaire de contact (http://adpacem.org/a-propos/devenir-membre-et-nous-contacter/).
Longtemps restée invisible au 19e et 20e siècle ou du moins peu considérée, l’Ukraine sort subitement sur le devant de la scène européenne en 2014 lors du soulèvement populaire du Maïdan, à Kyiv, qui dure pendant des semaines. Cette affirmation claire du peuple ukrainien pour davantage d’indépendance amène la Russie à sortir ses « armes de toujours » et à envahir une partie considérable de l’Ukraine. Le grand voisin affiche ainsi sa volonté de dominer à nouveau ces territoires. La Russie annexe aussi la Crimée et entame une guerre hybride dans l’est du pays en contrôlant la propagande et la désinformation dans tous les médias des territoires qu’elle occupe. En 2014, les nostalgiques du bon vieux temps soviétique sont encore nombreux en Ukraine. Ils accueillent l’occupant russe comme un libérateur et pacificateur.
C’est d’abord une guerre hybride que la Russie a mené progressivement dans le Donbass ukrainien alors que selon un sondage réalisé à Donetsk en mars 2014 seule une minorité de la population était favorable à une annexion de cette partie du territoire à la Russie. Se servant de photos et d’études sociologiques pour étayer ses dires, Madame Styazhkina explique comment, entre mars et mai 2014, les forces et unités spéciales pro-russes ont progressivement pris le pouvoir des centres administratifs, de la police urbaine et de la rue à Donetsk. C’est à travers le contrôle de tous les médias par ces forces que la population locale a été manipulée au point à croire en une libération russe des soi-disant fascistes qui se seraient installés à Kyiv, la capitale, lors du soulèvement du Maïdan.